Je pourrais vous entretenir pendant des heures au sujet du domaine spirituel, une thématique qui m'enthousiasme considérablement en raison de son ampleur. J'ai longtemps réfléchi à la manière dont je pourrais aborder ma propre expérience liée à ce sujet, puis une évidence m'est apparue. Pourquoi ne pas partager avec vous comment le monde spirituel a fait son entrée dans ma vie ?
Ce lien originel s'est tissé dans les replis de ma jeunesse. Une sensation de faire partie intégrante d'un ensemble bien plus grand m'a toujours habitée. Pendant que les autres fillettes s'amusaient avec leurs poupées, mon regard était déjà captivé par l'étendue céleste. Bien que les souvenirs d'enfance ne soient pas pléthore, ceux qui jaillissent avec le plus de vivacité quand je fouille les recoins de mon passé sont inextricablement liés à la dimension spirituelle.
Parmi ces souvenirs, l'éclat le plus intense émane de mon enfance de 8 à 9 ans. J'étais profondément captivée par les étoiles, fascinée par leurs récits. Lorsqu'on me demandait d'où je venais, ma réponse sortait naturellement : des étoiles. À présent, je réalise que cette assertion était vraie. À l'époque, je passais pour une rêveuse, une originale, voire une enfant mal dans sa peau. Néanmoins, chaque soir, lorsque je levais les yeux vers le ciel, une attraction irrésistible et un profond bien-être s'emparaient de moi face à cette voûte étoilée. J'éprouvais une paix intérieure, un sentiment d'appartenance. Le ciel était ma demeure. Cette sensation a continué de grandir avec moi ; je ne me sentais pas totalement en adéquation avec le monde qui m'entourait.
Durant mon enfance, la mère entretenait une amitié solide avec une âme bouddhiste. Les enseignements auxquels j'étais exposée lors de mes visites chez cette amie me plongeaient dans une profonde émerveillement. Les concepts de réincarnation, de vies antérieures et d'au-delà me semblaient plus naturels et harmonieux que tout ce que l'école pouvait m'offrir. C'était comme si l'on avait allumé une flamme en moi, révélant un savoir enfoui en mon être. Et cette lueur n'a jamais pâli. Mes convictions dans cet univers insaisissable et dans les sphères au-delà du tangible se sont solidifiées au fil des années, s'adaptant parfois lorsque la vérité émergeait avec une clarté aveuglante. À cette époque déjà, j'accueillais les opinions d'autrui tout en construisant ma propre vision, embrassant ce qui résonnait en parfaite harmonie avec mon être.
À mesure que les défis à l'école devenaient plus ardus, je cherchais davantage la quiétude intérieure dans ce royaume qui me sollicitait intensément, où je me sentais à ma place. Les connaissances spirituelles étaient infiniment plus gratifiantes que ce que j'apprenais en classe. C'est ainsi que j'ai entamé la lecture de livres sur la numérologie et que, dès l'âge de 12 ans, j'ai commencé à pratiquer la radiesthésie. L'expérience était fluide, comme si le pendule était une extension naturelle de mon bras.
Ma soif insatiable d'apprentissage n'a fait que croître, marquant le début d'une renaissance pour moi. Après avoir maîtrisé le pendule, je me suis plongée dans les rares ouvrages de l'époque sur le tirage des cartes. À cette période, ces ressources n'étaient pas aussi abondantes et accessibles qu'elles le sont aujourd'hui. Alors que ma vie était plongée dans le chaos et que les ténèbres semblaient s'efforcer de l'emporter, ma pratique quotidienne et ce que je comprends aujourd'hui comme de la méditation ont agi comme des boucliers contre cette obscurité. Une certitude m'est apparue : ma destinée était liée à cette voie.
Néanmoins, le poids des jugements extérieurs a augmenté à mesure que mon lien avec ce monde s'amplifiait. Je n'avais pas compris que ce qui me semblait naturel ne l'était pas, et ne l'est toujours pas, pour les autres. J'ai fini par refermer cette source de réconfort, cette connexion, par crainte d'être stigmatisée comme une personne déraisonnable, emprisonnée dans un carcan d'incompréhension. Il m'a fallu plus de 25 années pour enfin accueillir pleinement mon identité, pour étreindre cette réalité et accorder peu d'importance au regard que les autres posaient sur mes croyances et pratiques.
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